1 avis
Sans la télé
Livre
Edité par Rouergue. Rodez - 2010
Résumé :
Dans ce récit autobiographique, Guillaume Guéraud retrace sa jeunesse dans une cité populaire au cours des années 1970-80, au travers dÃun prisme particulier : son rapport au cinéma. Sa mère refusant dÃavoir la télé, elle lÃentraîne dans les salles obscures et cÃest au travers du septième art quÃil découvre le monde. Un récit dÃune très grande émotion, quÃon lira aussi comme un éclairage indispensable sur lÃunivers de cet auteur jeunesse de grand talent.
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Suggestions
Du même auteur
Avis
Avis des lecteurs
-
poético-politique
Entre nostalgie de l’enfance et manifeste poético-politique, Guéraud nous raconte un garçon élevé dans une banlieue ouvrière de Bordeaux, entre une mère et un oncle refusant tous les deux à la maison la présence de la télé « qui rend con », qui formate et normalise… Le petit Guillaume se sent différent de tous ses camarades de classe qui se racontent en boucle les épisodes de Goldorak, La petite maison dans la prairie, Tom Sawyer… Sa mère cinéphile, l’emmène avec elle voir des films d’auteurs puis l’inscrira à un Ciné-Club. Guillaume va se construire entre l’école puis le collège, ses copains, les manifs où il accompagne son oncle syndicaliste, et surtout le cinéma qu’il dévore avec passion. Les films tous genres confondus vont être le creuset de sa personnalité et lui permettre de défouler sa rage, sa révolte, de vivre ses premiers émois amoureux, bref d’apprivoiser la vie. Oui la culture si elle ne peut sauver le monde peut sauver des individus. Oui le cinéma permet de rester vigilant et de maintenir en éveil l’indignation et la révolte. La lecture de ce récit bouleverse et l’humour allège le propos. La filmographie jointe est précieuse et donne envie de voir ou de revoir tous ces films, et donne une lumière sur l’œuvre romanesque de l’auteur : Je mourrai pas gibier, La brigade de l’œil (en particulier) Un petit livre formidable à mettre dans toutes les mains.
jacqueline - Le 04 novembre 2010 à 11:30